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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 4.djvu/495

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plus long, et aussi par les épiphénomènes : ainsi, chez les pleurétiques, l’expectoration, commençant tout d’abord, abrège la durée du mal, et, se manifestant plus tardivement, l’allonge (Coaque 379) ; de même les urines, les selles et les sueurs indiquent, par la manière dont elles surviennent, les maladies de solution difficile ou facile, de courte ou de longue durée (Ép. II, 1).

13. Les vieillards supportent le plus aisément le jeûne, puis les hommes faits, ensuite les jeunes gens ; les enfants le supportent le plus difficilement, et surtout ceux qui manifestent le plus de vivacité[1].

14. Les êtres qui croissent ont le plus de chaleur innée, il leur faut donc le plus de nourriture ; sinon, le corps dépérit ; chez les vieillards la chaleur est petite, elle n’a donc besoin, chez eux, que de peu de combustible : beaucoup l’éteindrait. Pour la même raison, les fièvres ne sont pas aussi aiguës chez les vieillards, car le corps est froid.

15. En hiver, et au printemps, le ventre est naturellement le plus chaud, et le sommeil le plus long ; c’est donc dans ces saisons qu’il faut donner plus de nourriture ; car, la chaleur innée étant le plus abondante, plus de nourriture est nécessaire, témoin les jeunes gens et les athlètes.

16. Les régimes humides conviennent à tous les fébricitants, surtout aux enfants et à ceux qui sont habitués à un tel genre d’alimentation.

17. Il faut aussi considérer à qui il convient de donner

  1. Galien dit que les vieillards, à l’extrême limite de l’âge, supportent très-mal l’abstinence. En conséquence, suivant lui, il faut ou faire une petite addition et mettre : les vieillards supportent facilement l’abstinence excepté dans l’extrême vieillesse, ou bien changer νηστείην, abstinence, en ὀλιγοσιτίην, alimentation peu abondante. Berends, dans son comm., approuve cette dernière explication de Galien.