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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 4.djvu/505

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20. Chez ceux qui sont relâchés pendant leur jeunesse, le ventre se resserre à mesure qu’ils avancent en âge, et au contraire quand il était resserré, il se relâche à mesure qu’ils vieillissent.

21. Boire du vin pur dissipe la faim.

22. Les maladies qui proviennent de plénitude sont guéries par évacuation, celles qui proviennent de vacuité, par réplétion, et, en général, les contraires par les contraires.

23. Parmi les maladies, les aiguës ont une crise dans les quatorze jours[1] (Coaque 143).

24. Le quatrième jour est indicateur du septième ; le huitième est le commencement d’une seconde semaine ; il faut considérer le onzième, car c’est le quatrième de la seconde semaine ; de rechef, il faut considérer le dix-septième, car c’est, d’une part, le quatrième à partir du quatorzième ; d’autre part, le septième à partir du onzième[2].

  1. Il est dit dans le Pronostic : « Il faut regarder la bonne respiration comme ayant une très-grande influence sur la conservation du malade, dans toutes les maladies aiguës qui sont jointes à des fièvres et se jugent dans quarante jours (t. 2, p. 125). » Cela a été regardé par d’anciens commentateurs comme en contradiction avec le présent aph. Pour lever cette difficulté ; Galien dit qu’il faut entendre le verbe κρίνεται non d’une crise finale, mais de tout mouvement critique, définitif ou non, qui survient dans le cours d’une maladie ; et qu’il n’est aucune maladie qui ne présente dans les quatorze premiers jours un mouvement de ce genre. Les maladies aiguës de cet aphorisme sont celles qui éprouvent dans les quatorze premiers jours un mouvement critique qui les termine ou ne les termine pas ; les maladies aiguës du Pronostic sont celles qui, ayant éprouvé plusieurs mouvements critiques, se jugent définitivement au quarantième jour.
  2. Le 17e jour n’est le quatrième à partir du 14e, et le septième à partir du 11e, qu’autant que l’on compte le 14e et le 11e comme points de départ. Théophile explique ainsi ce calcul : le premier quartenaire et le second sont comptés par continuité (διὰ συνέχειαν) : c’est-à-dire que, ayant compté 1, 2, 3, 4, on prend 4 pour fin du 1er commencement du second, et on compte 4, 5, 6, 7. Le troisième quaternaire est compté par discontinuité, c’est-à-dire que, ne prenant plus 7 pour commencement du 3e, mais prenant 8, on compte 8, 9, 10, 11. Le quatrième quaternaire est compté par continuité, c’est-à-dire que, prenant pour la fin du 3e et le commencement du 4e, on compte 11, 12, 13, 14, Là s’arrête Théophile ; mais il est facile d’étendre son raisonnement au reste de l’aphorisme. Puisque, selon Hippocrate, le 17e est le quatrième à partir du 14e, on compte encore ici par continuité, c’est-à-dire 14, 15, 16, 17 ; et si Hippocrate signale cette circonstance, que le 17e est le 4e à partir du 14e, c’est que le 17e est par rapport au 14e ce que le 7e est par rapport au 4e. Enfin, puisque le 17e est le 7e à partir du 11e on compte encore ici par continuité, c’est-à-dire 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17 ; et si Hippocrate signale cette circonstance, que le 17e est le 7e à partir du 11e, c’est que le 17e est, par rapport au 11e, ce que le 7e est par rapport au 1.