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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 4.djvu/519

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qui est le plus salubre, et où la mortalité est la moindre (Ép. II, 1).

10. L’automne est fâcheux pour les malades attaqués de consomption (Ép. VI, 7).

11. Quant aux saisons, si l’hiver est sec et boréal, et le printemps pluvieux et austral, nécessairement il surviendra pendant l’été des fièvres aiguës, des ophthalmies et des dysenteries, surtout aux femmes, et, parmi les hommes, à ceux dont la constitution est humide (Des airs, des eaux, etc., t. ii, p. 42, § 10).

12. Si l’hiver est austral, pluvieux et calme, et le printemps sec et boréal, les femmes, dont le terme des couches est au printemps, font de fausses couches[1] à la moindre occasion, ou, accouchant [à terme], mettent au monde des enfants débiles et maladifs, qui périssent aussitôt ou qui vivent toujours chétifs et malingres ; dans le reste de la population surviennent des dysenteries, des ophthalmies sèches, et, chez les vieillards, des catarrhes qui tuent promptement (Des airs, des eaux, etc., t. ii, p. 44).

13. Si l’été est sec et boréal, et l’automne pluvieux et

  1. Le terme de l’accouchement étant ici au printemps, cet intervalle est assez étendu pour qu’il y ait place soit pour de véritables avortements, soit, comme le disent MM. Lallemand et Pappas, pour des accouchements simplement prématurés ; seulement il faut entendre, comme le dit Galien, que ces fausses couches sont accompagnées de la mort du fruit.