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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 4.djvu/537

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dication de purger par le haut ; au-dessous, de purger par le bas.

19. Chez ceux qui, ayant pris un médicament évacuant, n’ont pas soif, l’évacuation continue jusqu’à ce que la soif arrive[1].

20. Étant sans fièvre, les tranchées, la pesanteur des genoux, les douleurs des lombes, annoncent qu’on a besoin d’être purgé par le bas.

21. Des selles noires comme du sang, qui viennent spontanément, avec ou sans fièvre, sont très-fâcheuses ; et plus les couleurs sont nombreuses et mauvaises, plus cela est fâcheux ; avec un purgatif, cela est meilleur, et, dans ce cas, la multiplicité des couleurs n’est pas mauvaise (Coa. 596).

  1. Dans les éditions, la virgule est après καθαιρόμενοι ; elle me paraît mieux placée avant. D’après le commentaire de Théophile, Hippocrate entend que la soif indique le terme de la purgation, quand la soif est produite non par la qualité des humeurs ou celle du médicament, mais par la quantité des liquides évacués ; la soif peut être causée par un médicament âcre (exemple, l’euphorbe) ; elle peut l’être par une bile âcre ; alors elle n’indique pas la fin des évacuations ; mais, ces causes éliminées, la soif qui survient est due à l’évacuation des liquides, et dès lors elle annonce que la purgation est à sa fin. M. Dezeimeris traduit cet aph. ainsi : « Ceux qui ayant pris un remède purgatif ne sont point altérés pendant qu’il opère, doivent être repurgés jusqu’à ce qu’il y ait de la soif. »