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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 4.djvu/541

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27. Quand dans les fièvres il survient n’importe par où des hémorrhagies abondantes, les malades sont pris de flux de ventre dans la convalescence (Prorrh. I, 133, Coa. 149, Coa. 326).

28. Quand les selles sont bilieuses, la surdité, survenant, les supprime ; quand il y a surdité, les selles bilieuses, survenant, la font cesser (Coa. 207, Coa. 617).

29. Quand des frissons surviennent dans les fièvres le sixième jour, la crise est difficile (Coa. 15).

30. Dans les maladies à accès, si l’accès, ayant cessé à une certaine heure, reprend le lendemain à la même heure, la solution est difficile[1].

31. Quand il y a sentiment de brisure dans les fièvres, les dépôts se font surtout aux articulations et auprès des mâchoires.

32. Chez ceux qui relèvent de maladie, si une partie devient douloureuse, c’est là que les dépôts s’opèrent (Des hum.).

  1. Cette phrase avait été interprétée de deux manières dans l’antiquité, ainsi que nous l’apprend Galien. Dans l’une (et c’est celle qu’il adopte) l’aphorisme signifie que la fièvre d’accès commence régulièrement à la même heure, et ne finit pas à la même heure ; soit une fièvre quotidienne, qui commencera tous les jours à 9 heures, et tous les jours finira à des heures différentes. Dans l’autre explication, l’aphorisme signifie que l’accès recommence le lendemain à l’heure à laquelle a fini celui de la veille : soit une fièvre quotidienne, dont l’accès commence à 9 heures et finit à 3, et dont l’accès du lendemain commence à 5 heures. Dans le premier cas, Galien a entendu que ἢν ἂν ὥρην ἀφῇ signifie quelle que soit l’heure à laquelle finit l’accès, tandis que les autres commentateurs entendaient que cela signifiait si l’accès du lendemain reprend à la même heure que celle à laquelle il a fini la veille. Entre ces deux explications, il est difficile de se prononcer, et j’ai laissé subsister l’ambiguité du texte.