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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 4.djvu/585

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conçoivent pas ; il en est de même de celles qui l’ont trop humide, car le sperme s’y éteint ; celles qui l’ont plutôt sèche et ardente ne conçoivent pas non plus, car le sperme s’y détruit faute d’aliment ; mais celles qui l’ont dans un juste tempérament, entre ces extrêmes, sont fécondes.

63. Il en est de même des hommes ; ou bien, le corps étant lâche, le pneumase dissipe au dehors, et ne pousse pas la semence ; ou bien, le corps étant dense, le liquide ne peut sortir[1] ; ou bien, le corps étant froid, la semence ne s’échauffe pas assez pour se réunir dans ce lieu (le lieu qui doit la recevoir) ; ou bien, le corps étant chaud, il en résulte le même effet.

64. Il est mauvais de donner du lait dans les céphalalgies ; mauvais aussi d’en donner aux fébricitants, à ceux dont les hypochondres sont ou gonflés ou pleins de borborygmes, et à ceux qui ont de la soif ; mauvais encore à ceux qui ont des déjections bilieuses dans des fièvres aiguës, et à ceux qui rendent beaucoup de sang par le bas ; mais il convient à des

  1. Galien dit que, si τὸ ὑγρὸν ne signifie pas le sperme, la phrase est inintelligible ; mais que, si τὸ ὑγρὸν signifie le sperme, la proposition est fausse, attendu que ce qui empêche le sperme d’être porté au dehors, c’est non la densité du corps entier, mais quelque obstacle dans les organes génitaux.