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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 4.djvu/603

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se manifester, cela tient à l’épaisseur de la partie (Coa. 275)[1].

42. Chez les ictériques, il est fâcheux que le foie devienne dur.

43. Dans les affections de la rate, si les malades sont pris de dysenterie, et que cette dysenterie se prolonge, il survient une hydropisie ou une lienterie, et ils succombent[2] (Coa. 457).

44. Les malades qui, à la suite d’une strangurie, sont atteints d’iléus, périssent en sept jours, à moins que, la fièvre étant survenue, l’urine ne coule en abondance (Coa. 465).

45. Quand des ulcères durent un an ou plus, nécessairement l’os s’exfolie, et les cicatrices sont enfoncées.

46. Ceux qui deviennent bossus à la suite d’asthme ou de toux avant la puberté, périssent.

47. Ceux à qui la saignée ou la purgation convient, doivent être saignés ou purgés au printemps.

  1. J’ai supprimé, dans vulg., τού πύου ἢ, sans manuscrit il est vrai, mais fondé sur le comment, de Galien, que voici : « Cet aph. est écrit de deux façons, et on en donne aussi deux explications. Le fait est que les deux leçons et les doux explications sont raisonnables : la densité du pus et l’épaisseur de la partie masquent souvent le diagnostic d’une collection purulente. C’est donc avec raison que quelques-uns ont écrit : à cause de l’épaisseur de la partie, et d’autres, à cause de la densité du pus. » Ce commentaire me parait prouver que les anciens exemplaires portaient les uns τού πύου, les autres τού τόπου, et non pas les deux réunis ; cette réunion est due aux copistes et a été dictée par le commentaire même de Galien. Il est indifférent de supprimer τού πύου ou τού τόπου ; car, ainsi qu’on le voit, les exemplaires et les commentateurs se partageaient. Dans le traité Des articul., p. 174, l. 7, la difficulté du diagnostic est attribuée à l’épaisseur de la partie, dans la Coaque 275, à la densité du pus. J’ai supprimé l’un des deux ; et, en me décidant à garder τού τόπου, j’ai été guidé par le passage du traité Des articul., où la difficulté du diagnostic est attribuée à l’épaisseur de la partie.
  2. Cet aph. paraît en contradiction avec l’aph. 48, où il est dit que la dysenterie est bonne dans les affections de la rate ; mais Galien les concilie en remarquant que, dans les affections de la rate, si une dysenterie courte est bonne, une dysenterie longue est mauvaise.