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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 4.djvu/635

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loigne de l’état naturel, la maladie est légère si le dérangement est léger, considérable s’il est considérable, mortelle s’il est extrêmement considérable.

82. Ceux qui sont pris de phrénitis après quarante ans ne guérissent guère ; car ce qui diminue le danger, c’est le rapport de la maladie avec la constitution et l’âge du malade (Aph. II, 34)[1].

83. Lorsque, dans les maladies, on pleure pour un motif, c’est un bon signe ; les pleurs non motivés sont un mauvais signe (Aph. IV, 52).

84. Dans les fièvres, une hémorrhagie par les narines, au quatrième jour, est fâcheuse.

85. Des sueurs dangereuses sont celles qui, survenant hors des jours critiques, sont fortes et rapidement exprimées du front en gouttes ou en nappes, et qui sont très-froides et abondantes ; car, nécessairement, une telle sueur sort avec violence, excès de douleur, et expression prolongée.

86. Dans une maladie chronique, le flux de ventre est fâcheux.

  1. Cet aph. est incomplètement rédigé ; car il suppose une idée intermédiaire, à savoir que la phrénitis est une maladie qui n’appartient pas à l’âge au-dessus de 40 ans ; alors, en vertu de l’aph. II, 54, on tire la conclusion que les personnes de plus de 40 ans qui la contractent sont en grand danger. Remarquons, ce qui rend cet aph. encore plus suspect, que ces phrénitis sont rangées parmi les maladies de l’âge de 3S ans et au-dessus, Aph. III, 30.