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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 4.djvu/667

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LA LOI.

1. La médecine est de toutes les professions la plus noble ; et cependant, par l’ignorance et de ceux qui l’exercent et de ceux qui les jugent à la légère, elle est dès à présent reléguée au dernier rang. Un aussi faux jugement me semble provenir principalement de ce que la profession médicale seule n’est, dans les cités, soumise à aucune autre peine qu’à celle de la déconsidération ; or, la déconsidération ne blesse pas des gens qui en vivent. Ces gens ressemblent beaucoup aux figurants qu’on fait paraître dans les tragédies ; de même que les figurants ont l’apparence, l’habit et le masque d’acteurs, sans être acteurs, de même, parmi les médecins, beaucoup le sont par le titre, bien peu le sont par le fait.

2. Celui qui est destiné à acquérir des connaissances réelles en médecine a besoin de réunir les conditions suivantes : disposition naturelle ; enseignement ; lieu favo-