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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 5.djvu/478

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ΠΕΡΙ ΧΥΜΩΝ.

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DES HUMEURS.


ARGUMENT.

Je donnerais volontiers à l’opuscule Sur les humeurs le nom de huitième livre des Épidémies ; non pas que cet opuscule renferme des cas particuliers (à peine quelques malades y sont-ils indiqués) ; mais il offre une série de remarques détachées qui ont de grands rapports avec les notes consignées dans plusieurs des livres des Épidémies. Ces remarques, réduites souvent à une brièveté excessive, appartiennent toutes à la doctrine hippocratique, c’est-à-dire à la doctrine de la crâse, des crises et des mouvements humoraux, et aussi à l’observation attentive des influences qui agissent sur l’organisme vivant ; double point sur lequel j’ai appelé l’attention t. IV, p. 660 et suivantes.

« Il faut considérer, dit l’auteur du livre Des humeurs, § 14, en quelle disposition sont les corps au moment où les saisons les reçoivent. » Cette proposition est importante dans la pathologie ; il résulte de l’action antécédente d’une saison un certain état qui se prolonge dans la saison suivante et qui influe sur les manifestations morbides. C’est une sorte de disposition latente, créée par une cause qui a agi avec force et durée. Ce point a été très-bien mis en lumière par M. Fuster : « Les affections des saisons, dit-il, se compliquent de plusieurs manières, au commencement et à la fin de leur évolution. Ces complications se forment par la pénétration réciproque des affections contiguës. Au commencement, elles reçoivent en combinaison les affections précédentes ; au terme de leur course, elles se combinent elles-mêmes avec les affections