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des humeurs.

14. Les vents du midi émoussent l’ouïe, obscurcissent la vue, appesantissent la tête, engourdissent, résolvent ; quand ils règnent, les maladies affectent un caractère conforme (Aph. iii, 5), il survient des ulcères humides, surtout à la bouche et aux parties génitales (Aph. iii, 21). Si le vent est du nord, viennent les toux, les angines, les constipations, les dysuries avec frisson, les douleurs de côté, de poitrine ; telles sont les maladies qu’on doit attendre quand il règne (Aph. iii, 5). Si ces vents prennent une prédominance encore plus grande, les fièvres suivent les sécheresses et les pluies, selon ce qui a précédé cette prédominance, selon les modifications qu’aura imprimées au corps la saison antécédente, et selon la prépondérance de telle ou telle humeur. Il y a des sécheresses avec le vent du nord et avec celui du midi ; ce sont encore des différences, et elles ont de l’importance ; car telle humeur prédomine dans une saison et un pays, et telle dans d’autres ; l’été engendre la bile, le printemps le sang, et ainsi des autres.

15. Les changements produisent surtout les maladies, et les plus grands les plus grandes, tant pour les saisons que pour le reste (Aph. iii, 1 ). Mais les saisons qui procèdent par degrés sont les plus sûres, comme aussi les gradations offrent le plus de sûreté pour le régime, le froid, le chaud, et pour les âges encore lorsqu’ils suivent cette marche dans leur transformation.

16. Quant au rapport des natures individuelles avec les saisons, les unes sont bien ou mal disposées pour l’été, les autres pour l’hiver ; telles sont bien ou mal disposées pour un