Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 8.djvu/592

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ΠΕΡΙ ΟΔΟΝΤΟΦΥΙΗΣ.


DE LA DENTITION.


ARGUMENT.

Cet opuscule est rédigé dans la forme aphoristique, et, tout court qu’il est, il témoigne que l’auteur avait étudié, non sans fruit, l’état des enfants à la mamelle et leurs maladies.

J’y remarque la proposition 7, relative à l’influence de la fièvre pour prévenir les convulsions. Les Hippocratiques ont en divers endroits consigné des propositions analogues ; et il faut rapprocher du passage actuel l’aphorisme IV, 57 : « La fièvre qui survient dans le spasme et le tétanos dissipe la maladie, » et le texte : « Chez une femme prise de spasme après l’accouchement, il est bon que la fièvre survienne (premier Livre des Maladies, § 7). »

Il est parlé d’ulcère aux amygdales, sans fièvre, avec fièvre et toux, empêchant la déglutition, rongeant les parties (νομαὶ, νεμόμενα), présentant une toile d’araignée, causant du danger, changeant la voix quand elles se portent à la luette et que le malade guérit ; d’ulcérations à la gorge (φαρύγξ), plus graves, plus aiguës, et produisant la dyspnée. Que sont ces ulcérations ? faut-il y voir des angines pseudo-membraneuses, qui, si longtemps, ont été prises pour des angines gangreneuses ?

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