signes de maladie et de santé, de santé plus que de maladie, et de maladie plus que de santé ; car le souffle aussi est aliment.
49. (Tantôt l’aliment solide et tantôt l’aliment liquide nourrit plus facilement. L’aliment le plus aisément digestible est aussi le plus aisément assimilable.) Aliment liquide plus facilement assimilable que le solide ; aliment solide plus facilement assimilable que le liquide ; l’aliment qui résiste au changement résiste à la digestion ; l’aliment qui cède à l’assimilation cède à la digestion.
50. (On restaure le plus lentement par les aliments solides, plus vite par les liquides, plus vite encore par les substances odorantes.) Pour ceux qui ont besoin d’une prompte restauration, une médication humide est ce qu’il y a de plus puissant pour le recouvrement des forces ; pour ceux qui ont besoin d’une restauration encore plus prompte, c’est par l’odorat ; pour ceux qui ont besoin d’une restauration plus lente, c’est par un aliment solide.
51. (Une partie a le mouvement de désassimilation d’autant plus lent quelle est plus solide. Les os et les ligaments sont les organes où ce mouvement est le plus lent ; puis les muscles. Les parties exercées, étant plus solides, l’ont aussi plus lent que les parties non exercées.) Les muscles sont plus solides, plus résistants à la colliquation que le reste, sauf l’os et le nerf (parties fibreuses) ; les parties exercées résistent au mouvement de mutation, attendu que chacune en son genre est plus vigoureuse qu’elle ne serait sans l’exercice : c’est pour cela que les parties exercées résistent à la colliquation plus que les mêmes parties non exercées.
52. (Le pus vient de la chair ; ce qui est semblable au pus, ichor, nous dirions lymphe plastique, vient du sang et des liquides. Le pus est l’aliment de la plaie ; l’ichor est l’aliment des veines et des artères.) Le pus, c’est ce qui vient de la chair ; l’ichor, c’est ce qui vient du sang et du reste des liquides ; le pus, aliment de la plaie ; l’ichor, aliment de la veine, de l’artère.