différence de style entre les deux livres (des Affections et de la Vision) prouve l’inadmissibilité de l’avis de Spon ; façon singulière de réfuter ceux qu’on ne s’est pas donné la peine de bien lire. Il nie également, mais sans donner aucune raison, que le traité de la Vision soit le livre spécial sur les maladies des yeux promis dans celui des Affections (voy. IV).
Jugler (1792) regarde le traité de la Vision comme un des faux livres d’Hippocrate (p. 47, a). Il répète l’erreur de Haller et de Fabricius (p. 49, en haut).
Κϋhn (1825) le relègue parmi les faux livres hippocratiques (t. I, Historia litteraria, XXV, 17, p. CXXIX), et, pour toute preuve, il copie textuellement le passage cité de Fabricius[1], avec l’erreur de celui-ci et de Haller (p. CXXXI, en haut).
C’est ainsi que se propagent les citations inexactes, les accusations non justifiées et les erreurs matérielles.
Selon Dezeimeris (Dict. histor. de la médecine, etc., t. III, Ire partie, p. 190, 1836), le traité de la Vision « est probablement l’œuvre de quelque oculiste d’Alexandrie. » C’est évidemment une simple répétition de l’assertion de Gruner.
M. Littré (1839) range le traité de la Vision dans sa neuvième classe des écrits hippocratiques. « Je fais, » dit-il (t. I, p. 412), « une classe distincte de plusieurs petits traités ou fragments ou compilations que les anciens critiques n’ont pas mentionnés. »
P. 416. « De la Vue, Cet opuscule n’est cité ni par Galien, ni par Érotien ; tout témoignage ancien lui fait défaut. Ce paraît être un fragment d’un livre perdu ; il y a peu d’ordre dans la rédaction ; et il faut le ranger parmi ces fragments dépareillés sur l’origine desquels toute notion manque. «
M. Andreæ[2] (1843), qui traduit les mots Περί οψιος par ceux : De la faculté visuelle (über das Sehvermögen), dit de cet