de force ; il faut aussi brûler énergiquement les éponges, particulièrement près de la veine qui charrie du sang. Plus les eschares sont torréfiées, plus tôt elles se détachent. Les cicatrices des brûlures faites près de l’os deviennent plus belles. Lorsque les plaies sont guéries, [les veines] se distendent de nouveau, s’élèvent, deviennent plus rouges que les parties voisines, et apparaissent comme si elles devaient se soulever, jusqu’à ce que du temps se soit écoulé. Il en est de même, quand on a cautérisé la tête ou la poitrine, ou toute autre partie du corps.
4. (Scarification et cautérisation des granulations palpébrales et leur traitement en général.) Lorsque vous aurez à scarifier les paupières de l’œil, faites-le d’abord, [puis cautérisez] avec un cautère fusiforme en bois, autour duquel vous aurez roulé de la laine de Milet crépue, pure, et faites bien attention à ne pas toucher la prunelle de l’œil, et à ne pas brûler jusqu’au cartilage. Le signe qu’il ne faut pas pousser plus loin la scarification, c’est qu’il ne s’écoule plus du sang rutilant, mais un liquide ténu, sanguinolent ou aqueux. Alors il faut faire une onction avec l’un des médicaments liquides contenant de la fleur de cuivre. Enfin, après la scarification et la cautérisation, lorsque les eschares sont tombées, que les plaies se sont détergées et poussent des bourgeons charnus, il faut faire une incision à la région pariétale. Quand l’écoulement du sang a cessé, il faut pratiquer une onction avec l’un des médicaments qu’on met sur les plaies récentes. Après cela il convient dans tous les cas de purger la tête.
5. (Granulations sarcomateuses.) Quand les paupières ont