Perse et ayant déjà sauvé la Grèce d’une peste qui, cette fois sans doute, est la grande peste ; 3° les lettres relatives à la prétendue folie de Démocrite.
Tout porte à croire que les pièces de la première et de la deuxième catégorie sont fort anciennes ; elles témoignent donc que, de très-bonne heure, le nom d’Hippocrate fut assez illustre pour provoquer la création d’espèces de légendes, mais elle ne prouvent rien de plus ; on ne peut, de ces trois récits, tirer aucune conclusion qui y fasse découvrir la moindre parcelle de vérité ; ils ne renferment aucun noyau de réalité ; ou, s’ils en renferment, la critique n’a pas de moyen pour le dégager. Dans les livres hippocratiques, Hippocrate ou ses disciples ne pratiquent pas à Athènes ; ils ne disent pas un mot de la grande peste ; les seuls personnages considérables dont ils parlent, sont des seigneurs de la Thessaîie, et le grand roi n’est pas nommé ; les seuls philosophes qui soient cités sont Empédocle et Mélissus ; Démocrite ne l’est nulle part ; Thucydide nous apprend que rien ne put diminuer la violence du fléau qui désola Athènes ; voilà l’histoire. Nos pièces disent qu’Hippocrate sauva du fléau Athènes et la Grèce ; voilà la légende.
BIBLIOGRAPHIE,
MANUSCRITS.
2253 = A, 2146 = C, 2254 = D, 2144 = F, 2141 = G, 2142 = H, 2240 = I, 2143 = J, 2145 = K, Cod. Serv. ap. Foes = L, 2332 = X, Cod. Fevr. ap. Foes ==Q’, 2652 = o,