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Page:Hippocrate - Oeuvres choisies, trad Daremberg, 1844.djvu/109

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d'une nuit, quand elle provient de telles causes ; mais si le malade assure qu'aucune n'a eu lieu, et si sa physionomie ne reprend pas son expression habituelle dans l'espace de temps indiqué, on ne doit plus douter qu'il n'approche de sa fin. - Mais la maladie étant plus avancée, au troisième ou quatrième jour, par exemple, si le visage reste ainsi décomposé, il faut d'abord faire aux malades les questions mentionnées plus haut, et de plus considérer les autres signes qu'offrent l'ensemble du visage, le reste du corps et les yeux. - Si les yeux fuient la lumière, s'il en coule des larmes involontaires, s'ils sont divergents, si l'un devient plus petit que l'autre, si le blanc devient rouge, s'il est parsemé de petites veines livides ou noires, si le tour de la prunelle se couvre d'une humeur gluante, s'ils sont très agités, s'ils sont saillants hors de l'orbite, ou s'ils y sont très enfoncés, si les prunelles sont ternes et privées de leur éclat, si la couleur de tout le visage est changée, il faut regarder tous ces signes comme dangereux et même mortels. - On doit aussi faire attention à ce que l'on entrevoit du globe de l’œil pendant le sommeil ; car si une certaine étendue du blanc apparaît à travers les paupières entr'ouvertes sans que ce soit par suite d'une diarrhée, d'une purgation, ou d'une habitude naturelle, c'est un signe fâcheux et certainement mortel, Il faut savoir que la courbure ou la contraction, la teinte jaune ou la lividité des paupières, des lèvres et du nez, réunies à quelques autres signes fâcheux, sont les avant-coureurs d'une mort prochaine. - C'est encore un signe de mort, que les lèvres soient relâchées, pendantes, froides et blanches. (Coaq. 218. ) 3. Il convient que le médecin surprenne le malade couché sur le côté droit ou gauche, le bras, le cou et les extrémités inférieures légèrement fléchies, et tout le corps souple. Telle est en général la position que les gens bien portants prennent dans leur lit, et la meilleure [pour les malades] est la position qui se rapproche le plus de celle qui est propre à l'état de santé. -Trouver le malade couché sur le dos, avec