celles qui sont crues et sans coction, et qui se changent en dépôts de mauvaise nature, indiquent ou le défaut de crise, ou un travail interne, ou la longueur de la maladie, ou la mort, ou des rechutes. Pour juger laquelle de ces choses arrivera, il faut interroger les autres signes. Dire ce qui a été, connaître ce qui est, prévoir ce qui sera, voilà ce à quoi il faut s’attacher. Dans les maladies, il y a deux choses : soulager ou ne pas nuire (6). L’art est constitué par trois choses : la maladie, le malade, le médecin. Le médecin est le ministre de l’art ; il faut que le malade concoure avec le médecin à combattre la maladie.
6. Les douleurs à la tête et au cou, les pesanteurs douloureuses se montrent avec ou sans fièvre. Chez les phrénétiques, il y a des convulsions, ils vomissent des matières couleur de rouille, chez quelques-uns la mort est très prompte. Dans le causus ou dans les autres fièvres, quand il y a douleurs de cou, sentiment de pesanteur aux tempes, obscurcissement de la vue, tension d’hypocondres sans douleur, il faut s’attendre à une hémorragie du nez. Quand il existe un sentiment de pesanteur à toute la tête, et des douleurs mordicantes à l’estomac (cardiogme), des nausées, les malades vomissent des matières bilieuses et phlegmatiques. Les spasmes arrivent surtout chez les enfants qui sont dans ce cas. Ces accidents sont aussi familiers aux femmes, elles sont en outre sujettes à des maladies de matrice. Les vieillards et ceux chez qui la chaleur innée commence à s’éteindre, sont sujets à des paraplégies, à des manies, à la privation de la vue.
7. À Thasos, un peu avant le lever d’Arcturus, et pendant qu’il était sur l’horizon, pluies abondantes et fréquentes avec vent du nord ; mais à l’équinoxe [d’automne] jusqu’au coucher dès Pléiades, petites pluies avec vents du midi. Hiver boréal ; sécheresse ; froids ; grands vents ; neiges. Vers l’équinoxe [du printemps], tempêtes violentes ; printemps