Page:Hippocrate - Oeuvres choisies, trad Daremberg, 1844.djvu/421

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

NOTES.


NOTES DU SERMENT.

1. Apollon, fils de Jupiter, dieu du soleil et de la médecine, eut pour fils Esculape, qui à son tour eut pour fils Podalyre et Machaon, et pour filles Hygie (la Santé) et Panacée (le Remède universel). — Cf. pour les livres relatifs à l’histoire des dieux de la médecine et de leur culte, L. Choulant, Bibl. medic. historica, §. V, p. 28 et suiv., et les Addit. par J. Rosenbaum, p. 8 et suiv. Je signalerai plus particulièrement les ouvrages suivants : C. F. Hundertmark, Exercit. de princip. diis art. med. tutel. ap. vet, Græc. atque Rom. ; Lipsiæ, 1735, in-4o, reprod. dans Opuscula ad med. hist. pertinentia d’Ackermann ; Norimb. 1797, in-8o, p. 1 à 48 ; — Institut, hist. med. d’Ackermann, Norimb., 1792, in-8o. — Cf. aussi, pour l’histoire des Asclépions (temples où Esculape était honoré), Hundertmark, Dissertation citée, p. 37, note l et M. Malgaigne, Lettres sur l’hist. de la chirurgie, Paris, 1842, in-8o, I. 9, p. 59 et suiv. — L’histoire des dieux de la médecine est une des questions les plus confuses de l’archéologie mythologique ; et il appartiendrait à l’Académie des inscriptions et belles-lettres d’élucider ce point important, qui touche aux limites de l’histoire et de la fable.

2. Cette invocation de tous les dieux et de toutes les déesses se rencontre presque toujours dans les formules de serment de l’antiquité.

3. Ἀδελφοῖς ἶσον ἄῤῥεσι, germanis fratribus. Meibom veut que ἄῤῥεσι signifie virilibus, strenuis, generosis, pensant qu’Hippocrate fait allusion à la coutume où les Grecs étaient de confier les emplois publics à ceux qui par leurs belles actions avaient rendu service à la république (cf. p. 85 et suiv.). Cette interprétation est forcée et rien ne l’autorise.

4. Il ressort évidemment de ce passage que les médecins stipulaient avec leurs élèves une certaine rétribution appelée δίδακτρον, (de διδάσκειν, apprendre), par les anciens Grecs, et διδασκαλικίον par les Byzantins (Meib., p. 88). Nous savons du reste positivement par le témoignage de Platon (voyez la Notice biographique en tête du vol.,) qu’Hippocrate enseignait la médecine pour de l’argent.

5. Παραγγελίης τε καὶ ἀκροήσιος. Les παραγγελίαι sont les préceptes