Page:Hippocrate - Oeuvres choisies, trad Daremberg, 1844.djvu/471

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
429
DU PRONOSTIC.

les médecins ont coutume d’appeler ἐμπύους ceux surtout qui ont une collection purulente dans le thorax et dans le poumon. » — Gal., Comm. II, texte 60, p. 201).

46. Πτυαλισμός. Ce mot signifie, pour les anciens comme pour les modernes, une sécrétion surabondante avec expuition fréquente de la salive. (Voir Foës, Œcon., à ce mot.)

47. Je me suis conformé, pour la traduction de ce passage, au texte, que M. Littré a très heureusement restitué, et à sa judicieuse interprétation.

48. Le texte imprimé par M. Littré porte μηδὲ εὔλυτοι. J’ai retranché la négation avec M. Ermerins (voir note 70, p. 78 de sa thèse), et conformément à la sentence parallèle des Coaques. Galien (Comm. II, t. 65, p. 212) ne se prononce pas entre ces deux leçons, sur lesquelles il disserte longuement.

49. Οἶσιν ἂν… τοῦ φλέγματός τι ἐγγίνεται. Galien veut qu’on interprète φλέγμα par chaleur contre nature, qui produit l’érysipèle (inflammation) ou ce qu’on appelle proprement phlegmon, et non par humeur pituiteuse (Comm. II, texte 66, p. 214). M. Littré traduit par engorgement ; il faudrait, je crois, ajouter inflammatoire. (Voir note 35.)

50. Cf. Aph. VII, 44 et 45.

51. Ἢν δὲ μήτε τὸ οὖρον μηδέν ἐνδιδοίη. Ce texte est fort obscur suivant Galien ; j’ai suivi l’interprétation qui lui paraît la plus claire et en rapport avec le contexte. Suivant l’autre (que M. Littré a adoptée et que Dioscoride avait déjà défendue), il faudrait traduire : si l’urine ne fournit aucun caractère d’amendement ; mais on ne voit pas à quoi revient cette dernière interprétation, puisqu’il n’a pas été question antécédemment des mauvais caractères de l’urine.

52. « Puisque Hippocrate, dit Galien (Comm. III, t. 4, p. 240), a circonscrit les trois semaines en vingt jours, il a dit que ces périodes ne pouvaient pas être comptées par des jours entiers ; en effet, ni les mois ni l’année ne peuvent être comptés par des jours entiers, comme il l’a dit avec vérité, car l’année n’est pas composée seulement de trois cent soixante-cinq jours, mais de la quatrième partie d’un jour, et en outre d’à peu près une centième partie. Chaque mois est un peu plus court que trente jours et un peu plus long que vingt-neuf. Les anciens Grecs, comme cela est encore en usage dans plusieurs villes, appelaient mois l’espace de temps compris entre deux conjonctions (δυοῖν συνόδοιν) de la lune et du soleil. Celui qui veut connaître exactement le temps avec les démonstrations propres, peut consulter l’ouvrage qu’Hipparque a consacré à ce sujet, et aussi celui que j’ai fait sur l’Année (Περὶ τοῦ ἐνιαυσίου