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Page:Hirsch - Un vieux bougre, 1908.djvu/104

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UN VIEUX BOUGRE

quoique sa propriété fut en retrait de la route, et jusqu’aux alouettes des champs, et jusqu’aux truies lourdes, tous les animaux avaient manifesté d’une angoisse extraordinaire par la persistance de leurs cris.

Un vieux, l’index contre la tempe, remarqua :

— On avait d’jà vu ça… dans l’temps que l’vieux père Fouan a été brûlé…

Il dut, alors, conter l’épouvantable parricide. Et ses auditeurs, tant ils étaient impressionnés par ce souvenir, ils éprouvaient le besoin de louer les Michel, pour ne pas leur attribuer un crime analogue :

— C’est d’bonn’s gens, les Michel…

— Ni elle, ni lui… y n’ont d’malice cont’ personne…

Quelqu’un ajouta :

— Et puis, Gaspard, c’est pas un type à s’laisser tomber d’sus… par ces deusses-là…

Celui-ci, Loriot-Moquin, c’était le maréchal ferrant. Il réparait aussi les machines agricoles et, dans les réunions électorales, sa basse profonde, plus puissante que la meilleure dialec-