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Page:Hirsch - Un vieux bougre, 1908.djvu/236

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UN VIEUX BOUGRE

per leur ennui, elles se coiffèrent. Mlle Rubis accentua de noir le cerne de ses yeux, elle se mit du fard aux joues, de la poudre rose qui sentait le musc, et, sur les lèvres, d’une pâte carminée. Les cheveux en une coque gigantesque, elle s’admira. Alors, sa colère déborda contre Michel qui s’était affranchi des charmes de sa beauté. Elle le raillait de sa faiblesse, à cause de l’énergie qu’il venait de prouver en la chassant, et celle-ci excitait sa rage folle.

Mlle Youyou raccommodait un jupon. L’aiguille en l’air, elle se prenait à rêver devant la route, le ciel énorme qu’elle apercevait par une échappée sur la plaine sans fin baignée de lumière.

— Ah ! les pue-l’crottin qu’ tout ça ! s’écria Mlle Rubis.

— T’emballe pas, Rubis ! lui conseilla doucement Mlle Youyou.

Elle se remit à coudre, parce que le fils Roubeau la regardait, accoudé sur le bord extérieur de la fenêtre. Le garçon ne lui semblait point ridicule, malgré son sourire niais de