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Page:Hirsch - Un vieux bougre, 1908.djvu/248

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UN VIEUX BOUGRE

place, le menton sur la poitrine, tandis que la mère, joignant les mains, s’écriait :

— Ah ! bonne Vierge, quoi qu’t’as pu penser, mon homme !…

Gaspard les mesura tous trois à sa taille et ils lui parurent très petits :

— T’aurais tiré su’ moi, l’ bancal… mais, comme t’es pas d’aplomb et qu’ tu tremb’ pour un’ mouche qui passe, c’est l’ morveux qu’aurait écopé…

Il enfonça son chapeau, en rabattit le bord sur son front, et, les méprisant d’un haut-le-corps qui le montra solide, il sortit en ricanant. Sur le seuil, il se retourna et, par dégoût, comme ils avaient gardé leur attitude contrainte, il troubla le silence, de cet adieu bref dont ils tressaillirent :

— Vot’ maître, c’est ’core moi, allez !…


À peine s’il se fiait davantage, pour marcher, à son bâton de route. L’or sonnait dans sa poche à chaque pas. Sa blouse roide gonflée au-dessus de ses genoux, il allait, droit, balan-