Page:Histoire Auguste, trad. Aguen, Taillefert, tome 2, 1846.djvu/145

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comme on le verra en son lieu, et qui ait puni avec la dernière sévérité les soldats qui s’étaient rendu coupables de quelque injustice, comme nous le développerons quand il sera temps.

XIII. Voici quels furent les présages de son avènement à l’empire. D’abord il naquit le même jour où mourut, dit-on, Alexandre le Grand ; ensuite sa mère le mit au monde dans le temple dédié à ce prince ; en troisième lieu, il reçut le même nom ; en outre, une vieille femme vint apporter à sa mère un œuf couleur de pourpre pondu par un pigeon le jour même où il naquit : d’où les aruspices conclurent que cet enfant serait empereur, qu’il parviendrait jeune à l’empire, mais ne le conserverait pas longtemps. En outre, pendant que sa mère accouchait dans le temple, un tableau représentant l’empereur Trajan, et qui était suspendu dans sa maison au-dessus du lit conjugal, tomba sur le lit. Ajoutez à cela que la nourrice qui lui fut donnée s’appelait Olympias, comme la mère d’Alexandre le Grand, et que, par un autre effet du hasard, le paysan qui fut son père nourricier s’appelait Philippe, comme le père d’Alexandre. On rapporte que le jour de sa naissance, pendant toute la journée, on vit une étoile de première grandeur auprès de Césarée, et le soleil, dans le voisinage de la maison de son père, parut entouré d’une auréole brillante. Quand les aruspices firent les sacrifices d’inauguration le jour de sa naissance, ils déclarèrent qu’il arriverait au souverain pouvoir, parce que les victimes avaient été amenées d’une villa qui avait appartenu à Sévère, et que les fermiers les avaient élevées en l’honneur de cet empereur. Un laurier poussa dans la maison auprès d’un pêcher, et, dans l’espace d’un an, surpassa le pêcher en grandeur : on conjectura de la qu’il serait un jour vainqueur des Perses.