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Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/66

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Compagnie (1750). La justesse de cette idée a été reconnue après la restitution de l’île par les Anglais.

34. Le pays n’avait alors qu’une seule maison d’éducation, tenue par Mlle Trévelan, pour quelques jeunes filles ; M. Bouvet obtint du conseil la création d’un collège confié aux Pères Lazaristes. On fournit la chaux, des matériaux et 600 piastres, pour l’achat du terrain ; les Pères firent le reste, c’est-à-dire à peu près tout, à leurs frais (1751). L’édifice ne fut achevé qu’en 1759, mais avant cette époque, 150 élèves y recevaient l’instruction, comprenant : la lecture, l’écriture, le français, l’arithmétique, l’algèbre, la navigation, la géographie et le latin.

Le Gouverneur avait aussi demandé des Sœurs de charité pour l’éducation des jeunes filles ; la Compagnie les refusa.

35. On avait cru jusqu’alors impossible la création d’une route à travers les laves du Brûlé ; M. Bouvet venait de prolonger la route de Saint-Benoit à Sainte-Rose ; il trancha la difficulté en élargissant le sentier des marrons, qui traversait la Plaine des Palmistes et celle des Cafres : le chemin de Saint-Benoit à Saint-Pierre était ouvert. En voyant la Plaine des Cafres, le Gouverneur conçut le projet d’y entretenir des bestiaux pour l’élève et la boucherie. Un siècle plus tard, M. Delisle donna suite à ce dessein ; mais, faute d’une sage direction et sans doute aussi à cause de la mauvaise qualité du sol, les résultats