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Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/77

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constituées qu’en 1768 ; chacun des cinq quartiers devait fournir son contingent de 1,200 hommes.

C’est parmi eux que se recrutait le corps de volontaires composé de 200 hommes. Ils combattirent les Anglais sous le bailli de Suffren. En 1772, 174 étaient partis sous les ordres du capitaine Montvert ; il n’en revint que 25 ! Leur adresse et leur sang-froid étaient si connus, que lorsque un engagement allait commencer, on entendait : Créoles de Bourbon, dans les hunes ! Aussitôt capitaine, officiers, canonniers, matelots ennemis tombaient sous les balles, laissant aux Français l’honneur d’avoir vaincu, malgré leur infériorité numérique. Les combats contre le Sea Horse ou cheval marin et autres frégates anglaises, ont fait la gloire du brave capitaine Montvert et la réputation de ses valeureux compagnons.

10. À la suite de deux violents ouragans plus désastreux à l’île de France qu’à Bourbon, les rats dévoraient le peu de plantations que le vent avait épargnées. D’autre part, les oiseaux multipliaient au point de se rendre nuisibles. Le Gouverneur-général publia une ordonnance obligeant tout individu à fournir 12 têtes d’oiseaux et 48 queues de rats (1769).

11. La même année, M. de Crémont demanda une horloge au Ministère ; il n’y en avait pas dans le pays. Le plan de la ville de St-Denis fut régularisé et les eaux de la rivière divisées par le canal des Moulins. On fixa aussi la charge des noirs esclaves à 60 livres et celle des négresses à 50 livres.