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Page:Histoire de Mademoiselle Brion, dite Comtesse de Launay, 1754.djvu/104

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HISTOIRE

dont il étoit obligé d’uſer pour me voir. Il nous dit que ſa famille le deſtinant à l’état Eccléſiaſtique, il étoit forcé de demeurer au Collége d’Harcourt, où il faiſoit ſes derniéres études ; qu’il avoit cet appartement pour y venir de tems en tems faire des parties fines avec ſes amis ; qu’il vouloit que je l’occupaſſe ; que j’aurois pour voiſine la petite Berville, fort aimable fille que ſon couſin entretenoit ; que ſi ſa ſociété pouvoit me convenir, nous ferions ſouvent des parties quarrées ; qu’elles étoient toujours plus libertines & plus amuſantes qu’un tête-à-tête ; que pour ce qui étoit de ma fortune, il vouloit en prendre ſoin, & que j’aurois lieu d’être contente de la façon dont il en agiroit avec moi.

J’aurois été très-heureuſe avec Mr. D.... ſi j’avois pu lui être plus fidéle, ou plutôt ſi j’avois été un peu moins libertine. Mr. de la V.... commençoit à