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Page:Histoire de Mademoiselle Brion, dite Comtesse de Launay, 1754.djvu/143

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de Mlle. BRION.

tint parole. Nous fumes enſemble à la vente ſuppoſée, qui étoit finie depuis quinze jours : il me dit que pour réparer ſon école, il vouloit me mener promener. Nous fumes enſemble au bois de Boulogne, nous y reſtames aſſez tard ; il me reconduiſit enſuite chez moi, où il ſe diſpenſa de monter, étant engagé, me dit-il, de ſouper ailleurs. Je monte dans mon appartement ; mais quelle fut ma ſurpriſe, en ouvrant la porte, de n’y trouver que les quatre murailles ! Mr. N.... pendant notre promenade, avoit fait reprendre tout ce qu’il m’avoit donné, mon lit, mes glaces, mes bijoux, tout étoit enlevé : je reçus le ſoir même une lettre de lui, où il me marquoit que Mr. L.... pouvoit préſentement coucher avec moi tant qu’il voudroit.

Mon état étoit affreux, je reſtois avec la ſeule robe que j’avois ſur moi : je fus