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Page:Histoire de Marguerite, fille de Suzon, 1784.djvu/26

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qui vint hier s’offrir à mes regards : je ſuis enchanté de ſa beauté, & l’amour, le puiſſant amour, joint à l’imagination, me prépare encore de nouveaux charmes. Qu’elle voie mon feu s’animer & ma bouche lui ſourire ! qu’elle ſoit témoin de l’idée confuſe dont mon imagination plaît à ſe repaître !

Viens donc, chere pouponne, viens donc animer mes deſirs ! … Dans ce moment, je l’apperçus ſe gliſſer dans le jardin. Je la ſuivis : ah ! lui dis-je, chere amie, tu me fuis, oui, tu me fuis ; viens contempler les traits dont mon cœur eſt