Page:Histoire de Marguerite, fille de Suzon, 1784.djvu/61

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pendant, reprenant nos ſens, je lui demandai ſi quelque dévote ne nous épioit point ? Non, dit-elle : hélas ! mon cher Dubois, je meurs de ſouci & de peines. Me voyant éloignée de toi, que faut-il devenir ? Je ne paſſe point de nuits ſans penſer à nos plaiſirs ; je ſuis, mon cher, tourmentée d’une paſſion qui me dévore : ſi je n’avois ma ſœur Anne qui eſt ma compagne de nuit, qui appaiſe de tems-en-tems les rapidités de ma brûlante flamme, je ſerois bientôt réduite dans le tombeau : tantôt cette chere bienfaitrice vient coucher avec