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CONTINUATION DES RECHERCHES SUR LA THÉORIE DU MOUVEMENT DES FLUIDES.


par M. EULER.




I.


Ayant réduit dans mes deux Mémoires précedens toute la Théorie des fluides, tant de leur équilibre que de leur mouvement, à deux équations analytiques, la confédération de ces formules paroit de la plus grande importance ; puisqu’elles renferment non feulement tout ce qu’on a déjà découvert par des méthodes fort différentes ôc pour la plûpart peu convainquantes, tant fur l’équilibre que fur le mouvement des fluides , mais aufft tout ce qu’on peut encore défirer dans cette Science. Quelque fublimes que foient les recherches fur les fluides, dont nous fommes redevables à Mrs. Bcrnoulhs % Clniraut, «Sc ^ Aientbert , elles découlent fi naturellement de mes deux formules générales : qu’on ne feauroit afTés admirer cet accord de leurs profondes méditations avec la flmplicité des principes, d’où j’ai tiré mes deux équations, ôc auxquels j’ai été conduit immédiatement par les premiers axiomes de la Mécanique.

II. Quoiqu’il ne foit pas fouvent à propos de donner à nos recherches une trop grande étendue , de peur qu’on ne tombe dans un calcul trop compliqué, dont on ne puiffe faire l’application aux cas les plus Amples, qu’avec bien de la peine, il arrive ici précifément le contraire : puisque mes équations, quelque générales qu’elles foient, ne JaifTent pas d’être afles Amples, pour les appliquer aifément à tous les cas particuliers : ôc par cela même elles nous préfentent des vérités fi uni-