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Page:Histoire de l'Entente cordiale franco-anglais - Lanessan - 1916.djvu/12

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l’entente cordiale franco-anglaise

soit en France, les manœuvres et les intrigues des agents de l’Allemagne subirent un échec absolu. Ainsi qu’en témoigne l’engagement pris spontanément envers le gouvernement belge, le 14 février 1916, de ne pas mettre fin à la guerre avant que la Belgique soit rentrée en possession de ses territoires, et les décisions arrêtées dans la conférence de toutes les puissances alliées, tenue à Paris les 27 et 28 avril, la Russie et la France restent indissolublement unies à l’Angleterre et maintiendront cette union jusqu’à ce que, le militarisme germanique ayant été écrasé, la charte des nations puisse être établie par les vainqueurs sur la base de l’indépendance de chacune d’elles avec des garanties solides. Pas plus en France qu’en Russie, on n’a songé un seul instant à violer l’accord signé à Londres le 5 septembre 1914, par lequel les puissances de la Triple-Entente, à l’heure la plus cruelle de la guerre, s’engagèrent les unes vis-à-vis des autres à ne conclure avec les Empires germaniques aucun accord séparé et à s’entendre sur les conditions de la paix, le jour où elles se trouveraient unanimes pour consentir à la conclure.

S’il y avait au début de la guerre, en France, quelques personnes hostiles à l’Angleterre ou conservant des défiances à son égard, leurs sentiments ont été modifiés par la loyale et ferme conduite que tint la diplomatie britannique au moment où, à la veille de déclarer la guerre à la Russie et à la France et d’envahir la Belgique, l’Allemagne tenta