distrent : « A très redouble signieur, soit de vostre playsir de croyre consseil et dacorder a vos subgetz tellement que vous et vostres subgetz et vos pays et nous en vallions de mieulx et que nous ne périssons en ceste abaye. »
« Quant le conte Humbert les eust oys, il print a plourer, et puis leur accorda et consentist bien malgré sien. Et quant ceulx de lembayxade des troys estas heurent le consentement a leur signieur, ilz furent joyeux et bienayses. »
Il épousa en effet Béatrix de Vienne, fille de Girard, comte de Vienne et de Mâcon[1], appelé aussi comte de Bourgogne. Il en eut une fille, Éléonore, mariée successivement à Gui, comte de Ventimiglia, et à Boniface III, marquis de Montferrat ; puis l’héritier tant désiré, Thomas, qui lui succéda[2].
Les auteurs cisterciens le font mourir à Hautecombe, où il aurait pris l’habit religieux et prononcé les vœux monastiques quelque temps avant sa mort, prévue et annoncée par lui cinq jours auparavant. La majeure partie
- ↑ Guichenon, 240.
- ↑ D’après Guichenon, il se serait marié une quatrième fois avec Gertrude d’Alsace, fille de Thierri d’Alsace, comte de Flandres. Cette union a été passée sous silence par un grand nombre d’historiens et par les Chroniques, assez avides de ce genre de faits. Elle aurait eu lieu à une époque où Humbert, sur le déclin de l’âge, possédait un héritier : circonstance qui la rendait au moins invraisemblable. Aussi, M. Cibrario, dans ses derniers travaux sur la Maison de Savoie.
traite ce mariage de fable : car, ajoute-t-il, plusieurs documents prouvent que Béatrix survécut à Humbert et fit l’éducation de Thomas Ier.
C’était aussi l’avis de Delbene, qui a écrit dans son Amédéide :
Humbert Ier. . . . . . . . . . . . . . . .
Soumit trois fois le col au joug du mariage :
Mais bien pour conserver son valeureux lignage.
Non qu’il n’ain a du tout la pure chasteté,
Mém. Soc. sav. d’hist. et d’arch., t. VIII, p. 240.