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CHAPITRE XIII


Administrations diverses de l’abbaye d’Hautecombe dans la ville de Lyon. — Jean de Faverges lui donne la maladrerie de Sainte-Marie-Madeleine. — Jacques, abbé, succède à Étienne. — Contestations au sujet de la juridiction de Lavours et de Lignin. — Inhumation d’Agnès, comtesse de Genevois.

Une étude intéressante pourrait être faite sur l’extension successive des droits de la Maison de Savoie dans le Lyonnais. Elle devint une des familles puissantes de cette province, soit par l’influence de ses membres appelés à en occuper le siège métropolitain, soit par les guerres, soit par l’hommage que lui offrirent volontairement divers monastères et seigneurs laïques. L’abbaye d’Hautecombe, constamment favorisée de sa protection, participa à cette prospérité et eut des droits à exercer dans Lyon même, depuis une époque reculée. Nous devons laisser de côté ce qui concerne spécialement l’histoire de cette dynastie, et nous nous bornerons à exposer ce qui se rattache directement à notre monographie.

Vers la fin du xiie ou dans le courant du xiiie siècle, l’administration de l’Aumône générale de Lyon, établissement destiné aux pèlerins, et la charge attachée à cet établissement d’entretenir le pont voisin jeté sur le Rhône, auraient été confiées aux moines d’Hautecombe[1]. Plus

  1. Ce pont est aujourd’hui celui de la Guillotière. — Voir bulles de 1243, 1265 et 1268. (De Colonia, Histoire littéraire de Lyon.)