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En 1349, il en existait cinq, ainsi désignés dans l’acte de leur albergement aux syndics de la ville : le four de « Forsporte (foris portam), près de la maison de Jean Vienz. » Il était situé à l’angle actuel de la rue Croix-d’Or et de la place Saint-Léger.

Celui de « la Grenaterie, près de la maison du nommé Affeitaz, » situé sur la place Saint-Léger. Une partie de cette place portait le nom de rue de la Grenaterie ou rue Tupin, avant rétablissement de la rue de Boigne.

« Le four près de la maison qui appartenait autrefois à Jean Bonivard et maintenant à Aymon Bonivard. » Il a existé, jusqu’à ces dernières années, dans la petite rue Apollonie, appelée autrefois rue du Four.

« Le four de Bourgneuf, près de la maison de Pierre Moine, » rue Juiverie actuelle, prés de la maison Morand. C’était un des deux cédés par Amédée IV.

Enfin « le four Neuf sous le Château », qui devait être dans la rue actuelle de la Trésorerie.

Le 17 février 1349, l’abbaye céda la moitié indivise de ces fours au comte Amédée VI, moyennant la rente annuelle de 25 sols tournois[1] ; puis, le mois suivant, l’abbaye et le comte les donnèrent en emphytéose et albergement, avec toutes leurs dépendances et revenus, à la ville de Chambéry, représentée par Jean Bonivard et Jacquemet Bouczan, ses syndics, moyennant la redevance annuelle de 80 florins d’or de Florence, bon poids[2], payables au comte

  1. Archives de Cour, Abbaye d’Hautecombe, paquet I, n° 11. — Mém. et Doc. de la Soc. sav. d’hist., t. III, p. 89.
    Voir, aux Documents, n° 25, la procuration donnée par l’abbé Étienne et tout le couvent d’Hautecombe au frère Jean Bouczan. le 10 février 1349, pour représenter l’abbaye à cet acte de cession.
  2. Ce florin valait, en monnaie métallique de nos jours. 12 fr. 36 c. : en froment. 24 fr. 44 c.