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De retour dans sa patrie, il fut souvent chargé de missions importantes de la part du comte-duc de Savoie, qui appréciait ses grandes qualités. En 1409, il est député vers Jean de Bourgogne pour régler un différend qui s’était élevé entre ce dernier et Amédée, relativement à des châteaux et seigneuries des Dombes. En 1417, il est constitué, avec l’abbé de Tournus, gardien du conclave, à Constance, pendant l’élection du futur pape Martin V. Le 2 décembre 1427, il signe dans le palais épiscopal de Turin, comme principal représentant d’Amédée VIII, l’important traité conclu avec le duc de Milan, qui unit pour toujours la ville et le comté de Verceil aux possessions de la Maison de Savoie. Pour couronner une vie noblement remplie et toute dévouée aux intérêts de la dynastie, le duc de Savoie le créa chevalier de l’ordre du Collier (1434). Neuf ans après, le 13 octobre 1443, il mourut sans avoir été marié.

Quoique habituellement les chevaliers de cette illustre corporation fussent inhumés dans la chapelle de Pierre-Châtel, où Humbert avait lui-même juré l’observance des statuts, il fut, comme prince reconnu de la famille de Savoir, déposé à Hautecombe dans une chapelle particulière, élevée par ses soins en 1421. On la décora d’une longue inscription, qui a été retrouvée dans les décombres lors de la restauration de l’abbaye, et a été encastrée dans le mur septentrional de l’église actuelle, prés de la chapelle de Saint-Félix[1].


    Amédée VIII écrit au sultan une lettre, datée du château de Meillonas, qui fut portée à sa destination par Hugonnet de Montmayeur et Pierre Floris.

  1. Cette inscription, moins les paroles se rapportant au décès d’Humbert, se lit dans la Chronica Abbatiæ Altacombæ, et termine cette Chronique.