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une longue lettre[1], où il expose qu’il résulte des documents conservés à Hautecombe que les moines de l’ancienne abbaye habitaient dans la vallée de Valpert[2], au lieu appelé alors Parvus Furnus, et maintenant Vallée de Sessine. « Je me suis, dit-il, quelquefois transporté sur l’emplacement de cet ancien monastère pour en examiner les ruines de mes propres yeux, et j’ai trouvé, au pied de la montagne de Sessine, près du chemin allant à Rumilly et dans le voisinage du village des Granges, une partie de l’édifice encore debout, plusieurs autres vestiges des bâtiments, tels que un puits, un vase vinaire. »

Bientôt trois siècles auront passe sur ces ruines, et aucun pan de mur n’a gardé l’écho des prières des anciens religieux. Aujourd’hui cependant, comme au seizième siècle, le chemin, qui de Cessens descend a Rumilly, passe

  1. Le manuscrit de cette lettre se trouve à la bibliothèque de l’Université de Turin. Elle a pour titre : Alphonsi Delbeni episcopi albiensis ac abbatis Altæcombbæ de origine familiæ Cistercianæ et Altacumbæ et sancti Sulpicii, stamedei cænobiorum in Sabaudia sitorum espistol ad summè cenerandum Edmundum a cruce abbatem Cistercii Regis Gallorum consiliarium ac totius familiæ Cistercianæ summum præsulam. Altacumbæ 1593, per Marcum Antonium de Blancs Lys.
    On voit que ce travail était destiné à l’impression. Après l’avoir publié à la suite de son histoire de l’abbaye d’Hautecombe, sous un titre un peu différent, Cibrario affirme qu’il fut, en effet, imprimé à Hautecombe, à la date et par l’imprimeur indiqués ci-dessus, et qu’au frontispice de la brochure se voient les armoiries de Delbene, consistant en deux bâtons croisés et fleurdelisés. Quoi qu’il en soit, la bibliothèque de la ville de Grenoble possède cette lettre, imprimée à Chambéry par Claude Pomard, en 1594. Elle forme une brochure e-8° de seize feuillets sans pagination. Le texte en est plus correct que celui publié par M. Cibrario, aussi nous y aurons ordinairement recours.
  2. Voir Documents, n° 2, où il est question d’une terre, située dans la combe de Vandebert, donnée par Gauthier d’Aix aux frères d’Hautecombe.