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tard, Henri II l’ayant choisi pour son ambassadeur en Portugal et à Rome, il mourut dans cette ville le 9 avril 1553. Son corps repose dans l’église de Saint-Louis des Français[1].

Il paraît avoir eu pour successeur le cardinal de Saint-Georges.

Vivant à Rome, où il était protecteur du royaume de France près le Saint-Siège, il ne pouvait, pas mieux que ses prédécesseurs, exercer directement son autorité sur son abbaye. Aussi, la régie de Cîteaux n’y était plus observée, les biens étaient possédés et même vendus par les frères convers, au mépris des droits de l’abbé commendataire.

Le cardinal s’adressa au chef de l’Ordre pour faire cesser de semblables abus, et celui-ci s’efforça de régler minutieusement la vie intérieure du monastère par l’ordonnance suivante, que nous donnons en entier pour introduire une fois le lecteur jusque dans le cloître :

« Nous frère Jean, abbé de Cîteaux au diocèse de Châlons, ayant la pleine puissance de tout l’ordre dudit Cîteaux et chapitre général d’iceluy, de tous et chacun des moanstères tant de religieux que religieuses au nombre de trois mille deux cent cinquante-deux abbayes et de quatre Ordres de chevaliers, général, visiteur et réformateur au nom de Jésus tant ès-chefs qu’ès-membres, en spirituel et temporel, scavoir faisons à tous qu’il appartiendra que pour la sainte réformation et régulière observance introduire et maintenir à perpétuité en notre dévot et solennel monastère Notre-Dame d’Hautecombe au diocèse de Genève, avons, suivant nos statuts, sainte règle et définitions, ordonné et limité par les présentes, ordonnons et limitons pour le saint service de Dieu le nombre de

  1. Gallia Christiana, t. VI et XIII. — Besson, Mém. ecclés..