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Chevallié dit Ennemond, mistral du lieu ; la viorbe ( ?) et les autres constructions menacent de tomber ou sont déjà à terre depuis le temps de la prélature de Sylvestre de Saluces.

Pierre Girod « cofermier et commissaire dudit membre de Méry » déclare qu’il a remis à Lomel deux terriers dépendant de ce fief, pour les produire au procès que soutenait le dernier abbé, Adrien de Saluces, contre les frères Sardes, relativement à la terre de Montagny, dressés l’un par Me de Marche, l’autre par Me Perrini ; qu’en outre, il était saisi d’une autre livre de grosses de 700 et plus de feuillets, remontant à l’année 1518, signé Pelard « couvert de potz et basanne rouge. » Inhibition lui fut faite de s’en dessaisir.

La délégation du Sénat a maintenant achevé sa mission. Elle paye les vacations des experts, remonte à cheval et rentre à Chambéry le 11 juillet, entre sept et huit heures du soir[1].

Le récit de cette excursion nous a fait connaître le nombre et l’état des principales propriétés de l’abbaye en Savoie. Pour en compléter l’énumération, il faut ajouter la maison de Saint-Gilles, située au nord d’Hautecombe ; la maison de Sainte-Barbe, dans la rue de ce nom, à Chambéry tout près du moulin de la Place ; le fief de Givry, près de Cessens, dont le revenu et les charges valaient 100 ducats ; Hauterive[2], le pré de l’Orme, la rente d’Yenne,

  1. Archives du Sénat. Papiers divers.
  2. Hauterive était un domaine situé sur Saint-Marcel, Bloye et Salagine, au sujet duquel un contrat d’échange était intervenu, le 25 avril 1580, entre Delbene, abbé d Hautecombe, et dame Claudine de Bellegarde, comtesse de Tournon. (Préfecture de Chambéry, Déclaratoires.)