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Nous avons éprouvé une difficulté analogue, à cause de l’orthographe ancienne, quand nous devions suivre la série des faits se rapportant à un même personnage du nom de Godefroi ou Geoffroi. Ce nom, très fréquent parmi les moines du moyen-âge, s’écrivait Godefridus, Gofredus, Gaufridus, etc., et les copistes ne se faisaient nul scrupule d*adopter tantôt une manière, tantôt une autre.

L’e remplaçait ordinairement l’æ et l’œ dans les ancieiu titres concernant la Savoie.

Etc., etc.

Consulter, à ce sujet, les glossaires de Ducange, de Maigne d’Arnis, etc., et les ouvrages de paléographie, entre autres ceux de Chassant.


Des diverses époques où commençait l’année au moyen-âge.


De même que d’une terre à l’autre les poids, les mesures, les monnaies, l’organisation politique, variaient au moyen-âge, de même aussi était différente l’époque où l’on faisait commencer l’année : les uns adoptant la fête de Noël (25 décembre) ; les autres, le fête de la Circoncision (1er jour de janvier) ; ou la fête de l’Annonciation (25 mars) ; ou la fête de Pâques ; ou encore le samedi après la bénédiction des cierges.

Souvent, dans la même ville, à la cour de l’évêque, l’année commençait à une époque, et aux tribunaux laïques, à une autre.

À la Cour de Savoie, dans les xiiie et xive siècles, il paraît que l’année commençait indifféremment tantôt à Noël, tantôt à Pâques. Toutefois, l’usage généralement suivi dans la province de Savoie était de faire commencer l’année à Noël.

Dans le Chablais, le Bas-Valais, le pays de Vaud, elle commençait ordinairement à Pâques ; — dans les vallées de Suse et d’Aoste, à Noël, et c’était aussi le système suivi communément en Piémont.