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Page:Histoire de la constitution de la ville de Dinant au Moyen Âge.djvu/102

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Quoiqu’il faille, d’après ces textes, se représenter comme fort actif le commerce que Dinant entretenait avec la France, il le cédait de bien loin cependant à celui qu’elle faisait avec l’Angleterre. C’est ce pays qui fut, par excellence, durant tout le moyen-âge, le grand débouché de ses produits. Il avait pour elle la même importance économique que pour Bruges, Gand ou Anvers.

La mention des cuivres de Dinant dans le tarif du port de Damme de 1252, peut-être considérée comme le renseignement le plus ancien sur les relations commerciales de notre ville avec l’Angleterre[1]. Au siècle suivant, les textes, aujourd’hui recueillis et excellemment publiés dans le Hansisches Urkhundenbuch, sont significatifs malgré leur rareté. En 1301, le Dinantais Colard de Waudrechees, arrêté à Londres comme sujet du duc de Brabant, se réclame de sa qualité de sujet de l’évêque de Liège[2]. En 1327, Jean Hasard, Thomas li Vias, Albredus de Scioteriou, Jean Jacob, frètent un navire à Waterford en Irlande[3]. En 1337, Jacquemar de Huy, Alard Salmier, Thomas Damhaye obtiennent la restitution des marchandises qui leur avaient été saisies[4]. En 1339, en 1344, en 1354, d’autres bourgeois de notre ville : Gilhechons de Huy, Jean Hasard, Walther Spylard, Jean de Waudrechees, Hubert Salmier, Thomas Damhaye, Lambert Male-racine, Giles de Huy, Jacob de Huy, Alard Salmier, Jean Lucie, Servais Gomant, sont cités dans différents documents anglais[5]. En 1371, parmi les propriétaires de marchandises venant d’Angleterre et arrêtées à Damme, nous trouvons les neuf

  1. Höhlbaum Hans. Urkb. I, n. 432. Dinant apparaît dans ce texte comme le centre de fabrication par excellence, des objets en cuivre… si plures sint (cacabus, vel pelvis vel olla cuprea) in uno ligamine facto apud Dinant vel alibi ui fieri soient… Ajoutez : Gilliodts v. Severen, Inventaire des archives de Bruges, II, p. 226.
  2. Höhlbaum : Hans. Urkb. t. II, n. 11.
  3. Ibid. n. 463.
  4. Ibid. n. 603.
  5. Ibid. n. 637, t. III, n. 39, 42, 264.