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Page:Histoire de la constitution de la ville de Dinant au Moyen Âge.djvu/108

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réuni pour terminer des difficultés qui s’étaient élevées entre les villes et le roi, les envoyés du marchand de Londres demandèrent conseil sur le fait de Dinant, « de am lande to Ludeke belegen und nicht in der hanse en is unde mert likenvol beschermet von demme kopmanne mit dem privilegien van der hanze. » Il fut répondu que la paix étant rétablie, Dinant devait, comme les autres villes, rentrer en possession de ses privilèges « der se denne nente herto to langen tiden gebruket hebben sunder insaghe, so dat se de besittinghe darane beschermet »[1]. L’année suivante, quand le marchand de Bruges proposa de faire interdire le commerce de la Hanse avec Anvers, il fît valoir, parmi les raisons qu’il mettait en avant, que cette interdiction ne porterait pas dommage à Dinant, puisque la guerre qu’elle soutenait alors avec le duc de Bourgogne l’empêchait d’envoyer ses marchandises dans ce port[2]. Plus tard, quand en 1471 Edouard IV accorda aux batteurs dinantais, qui après le sac de leur ville avaient trouvé accueil à Middelbourg, une confirmation du privilège de 1329, il ajouta qu’il renonçait à « certaine déclaration par nous faite contre les marchands Dinantais nagaires residens en nostre ville et cité de Londres, à cause du fait des Oosterlins, pour ce qu’ils estoient de la hanse d’Alemaigne »[3]. À la même époque, d’autres Dinantais refugiés à Huy, obtenaient des députés de la Hanse réunis à Lübeck, l’autorisation de continuer à jouir de leurs franchises en Angleterre[4]. La lettre qui fut rédigée alors rappelle que les koplude van Dynant ont toujours été en possession des « privilegie, unde vriiheide in deme rike van Engeland alse andere Dutsche koplude van der hanse. »

Après la reconstruction de la ville, nous retrouvons d’ailleurs ses marchands au Stalhof de Londres. Le 18 Juillet

  1. Von der Ropp. Hanscrecesse von 1431-1476, t. V, p. 500.
  2. Ibid. p. 586.
  3. Cartul. II, n. 163 : 1471 février.
  4. Cartul. II, n. 164, avec traduction française.