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Page:Histoire de la participation de la France à l'établissement des États-Unis d'Amérique.djvu/922

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TABLE DES CHAPITRES.
alors ; espoir fondé à son sujet par le ministre sur la connaissance que l’on donnerait à nos amis de Hollande du traité passé entre nous et l’Amérique, et sur l’action qu’aurait un délégué américain à Amsterdam, appuyé par notre ambassadeur. — Une ordonnance du roi sur la navigation des neutres ouvre les ports de France aux vaisseaux des nations neutres et leur assure toute protection, sous la condition que ces nations forceront l’Angleterre à adopter le même principe dans les six mois ; animation produite par cet acte au sein des Provinces-Unies ; comment elles ne pouvaient entrer immédiatement dans des arrangements de ce genre ; représailles qui leur sont, néanmoins, montrées en perspective. — Démarches analogues engagées pendant ce temps en Suède et en Danemark ; dispositions dans lesquelles se trouvaient ces deux puissances ; instructions données à nos agents auprès d’elles ; plaintes qu’elles portent à Londres ; évidence qu’il faut mettre les Provinces-Unies en mouvement pour que ces autres Etats agissent. — Notre représentant à la Haye ; comment M. de Vergennes le retenait de toute tentative officielle et ne l’autorisait qu’à user de propagande, afin que l’initiative vint du pays lui-même. — Réponse évasive de l’Angleterre aux réclamations qui lui ont été portées ; une note de lord Suffolk aux Etats généraux de la Haye annonce l’exclusion de la liberté de navigation pour les navires chargés d’approvisionnements maritimes au compte des Français ; efforts du parti anglais, en conséquence, pour faire renoncer les États à l’article de leur traité avec l’Angleterre qui assure d’une manière formelle la liberté de ces approvisionnements ; les États de la province de Hollande votent la suspension de cette liberté, ce que les États généraux confirment deux jours après. — Persistance que M. de Vergennes avait néanmoins mise à éviter les démarches officielles et à monter l’opinion au nom des intérêts maritimes ; raisons qu’il trouvait à cette conduite dans les dispositions favorables de la Suède et du Danemark. — Le vote des États généraux oblige à changer d’attitude ; envoi à l’ambassadeur d’un projet de règlement qui supprime, hormis pour la ville d’Amsterdam, les franchises de l’ordonnance précédente ; atermoiements du ministre et nouveaux efforts de sa part afin d’exciter les intérêts à se placer sous notre égide. — Les informations de l’ambassadeur viennent modifier cette tactique ; le ministre annonce le jour prochain où le règlement entrera en vigueur ; le représentant des Pays-Bas à Versailles obtient une prolongation de délai ; nouveaux renseignements qui font mettre le règlement à exécution en étendant à Harlem la faveur accordée à Amsterdam. — Avis de ces circonstances est transmis à Madrid ; assentiment qu’y trouvent les mesures annoncées ou prises ; il s’accroît par l’indication des dispositions de la Suède et du Danemark, par celle que la paix est prochaine en Allemagne et par l’annonce de propensions, en Russie, à nous suivre dans notre politique maritime. — Quand et comment M. de Vergennes avait commencé les négociations avec cette dernière puissance ; raisons qui nous séparaient d’elle et raisons qui pouvaient la rapprocher de nous. — Principe favorable sur lequel M. de Vergennes avait assis la politique du roi ; méprise de nos représentants eux-mêmes, comme de l’ensemble du public, sur la véritable situation des choses ; comment M. de Vergennes donne à deviner cette situation à notre représentant à Pétersbourg ; thèmes par lesquels il le met à même de disposer la Russie à peser sur l’Angleterre et à favoriser les intérêts des neutres ; opinion exprimée par le comte Panin. — Distance où l’on se trouvait encore, toutefois, du but à atteindre ; informations de notre représentant à Pétersbourg sur ce sujet ; pourquoi le gouvernement de Catherine II était retenu alors dans le giron de l’Angleterre 
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