Page:Histoire des premiers temps de la Grèce, Tome 1 (1822).djvu/357

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dans ce pays, il apprit qu’OEnomaüs, roi de Pise, proposoit sa fille Hippodamie pour prix à celui qui le devanceroit à la course des chars. L’origine d’OEnomaüs est assez incertaine ; quelques auteurs lui donnent pour mère Stérope, l’une des Atlantides ; ce qui le reculeroit beaucoup trop. Pausanias dit[1] qu’il étoit fils d’Alxion, personnage inconnu, et d’Harpinna, l’une des filles d’Asopus. D’autres auteurs[2] lui donne pour père Hypirochus, qui ne nous est pas plus connu. Comme Asopus étoit roi de la Bœotie, et que ses filles avoient donné leur nom à des villes de cette contrée, ou à des îles qui en étoient voisines, il est probable qu’OEnomaüs étoit né dans la Bœotie. Il n’avoit qu’une fille, la célébre Hippodamie, qui lui avoit déjà été demandée plusieurs fois en mariage ; mais soit qu’il fût amoureux d’elle, comme le disent quelques auteurs, soit qu’il craignît d’être détrôné par son gendre, il avoit toujours éludé ce mariage en proposant à ceux qui se présentoient, une course de chars ; sa fille devoit être le prix de celui qui seroit vainqueur, et la mort, la punition de celui qui seroit vaincu. Il avoit déjà fait périr un grand nombre de prétendants, lorsque Pélops arriva à Pise. Le

  1. Pausanias, liv. V, ch. 1, § 5. Diodore, L. IV, § 76.
  2. Tzetzès sur Lycophron, v. 159 et 219.