Page:Histoire des premiers temps de la Grèce, Tome 1 (1822).djvu/36

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

(19) Il résulte de cet exposé que tous les évé nemens antérieurs à l’expédition des Argo nautes , et ceux qui remplirent une grande partie de l’intervalle qui s’écoula entre la guerre de Troie et l’invasion des Perses, n’affectèrent que quelques états particuliers hors des limites desquels ils étoient à peine connus, et les autres peuples n’y prenoient ! guères plus de part que s’ils s’étoient passés dans des pays avec lesquels ils n’auroient eu aucun rapport. Il ne faut pas en être sur pris ; quoique réunis en apparence par la religion , par le langage et par une origine commune, les Grecs se regardèrent pendant long-temps comme presolue étrangers les uns aux autres ; et avant la guerre des Perses ils n’avoient jamais songé à adopter un nom générique qui pût leur servir de signe de ralliement contre un ennemi commun. Ils avoient bien , dans le principe , porté celui de Pélasges ; mais les Argiens l’ayant quitté à l’époque du règne de Danaüs, il tomba en désuétude dans le reste de la Grèce, et ne fut plus conservé que par quelques peu - b*