DE LA GRÈCE. .
5or
lorsque Sthénélus les appela dans ses états, et qu’ils ne purent pas lui survivre bien long-temps. Une fausse interprétation d’un passage d’Homère a été la cause de l’erreur de Thucydides et des autres historiens. Ce poëte dit que Pélops trans mit son sceptre à Atrée, celui-ci à Thyestes, et ce dernier à Agamemnon qui régnoit sur tout Argos, et sur beaucoup d’îles (1). Thucydides qui avoit ces vers sous les yeux, comme on le voit par la citation qu’il en fait, en a conclu qu’Atrée et son frère avoient également régné sur tout Argos. Mais cette conséquence n’est pas plus juste à l’égard d’Atrée , qu’elle ne le seroit . à l’égard de Pélops, qui bien certainement n’avoit eu aucun pouvoir dans l’ArgoMe. Agamemnon lui-même ne régnoit pas sur tout Argos, puisque la ville de ce nom avoit’ses rois particuliers ; et ce qu’Homère dit est seulement relatif au com mandement général des Grecs, qui lui avoit été décerné, à l’occasion de la guerre de Troie. Je crois donc que ce prince ne régna d’abord que sur Midée, comme l’avoient fait Atrée et Thyestes, -et il devoit y avoir plusieurs années qu’il étoit sur le trône lorsqu’Eurysthée fut tué.Quoique ses états fussent peu étendus, il se trouvoit par ses ri (1) Il., livre II, v. 1o4 et suiv.
