DE LA GRÈCE. 3o5 de Tyndarée, il partagea ses états avec Castor et Pollux (1). Il y avoit déjà plusieurs années qu’il étoit marié, lorsque Pâris, surnommé Alexandre, fils de Priam, roi de Troie, vint dans le Péloponnèse. La Grèce asiatique avoit déjà sur la Grèce européenne, les · avantages qui la rendirent si célébre dans des siècles moins reculés, et l’espèce humaine y étoit plus belle que dans aucun autre pays connu. La . famille de Dardanus avoit elle-même été favorisée , encore plus spécialement par la nature, et comme le remarque Homère dans l’hymne à Vénus (2), elle avoit plusieurs fois mérité de fixer le choix des Dieux. Iason, frère de Dardanus, avoit obtenu les faveurs de Cérès ; Tithon, fils de Laomédon, étoit devenu l’époux de l’Aurore ; Anchise, fils de Capys, fut l’amant favorisé de Vénus, la déesse de la beauté ; et Jupiter lui-même, épris des charmes de Ganymèdes, fils d’Ilus, l’avoit enlevé pour en faire son échanson. Aux dons qu’ils tenoient de la nature, les Grecs de l’Asie avoient su joindre des talents de plus d’un genre ; moins belliqueux que les Grecs de l’Europe, ils s’occupoient davantage des arts d’agrément ; la musique avoit pris naissance chez eux, au moins à en juger par le nom des deux (1) Pausanias, livre III, (2) V. 2o1 et suiv. ch.1,S4. l. - f3Q
