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DES PREMIERs TEMPs

prunta dans la suite beaucoup de dispositions. Elles sont bien certainement d’une époque antérieure au siége de Troie, car depuis ce siége jusqu’à Ly curgue, l’île de Crète fut divisée en une infinité de ·petits états toujours en guerre les uns avec les autres, et dont aucun n’avoit assez de pouvoir pour faire adopter généralement les lois qu’il auroit pu se donner. D’un autre côté, Aristote dit qu’elles ne s’étoient conservées dans leur pureté primitive que parmi les Periœci , reste des anciens habitants de l’île, et qui avoient été réduits à un état voisin de l’esclavage par les colonies Grecques arrivées de puis le siége de Troie. Les vainqueurs avoient donc adopté les lois des vaincus, ce qui prouve qu’elles avoient une haute réputation de sagesse et d’anti quité. Ces lois portoient le nom de Minos, parce qu’il étoit à la tête du gouvernement ; c’est ainsi que mous disons, le Code Théodosien et le Code de Justinien, quoique Théodose et Justinien n’aient pas travaillé à ces deux recueils de lois. Comme Minos eut presque toujours les armes à la main, il n’avoit guère le temps de se livrer aux méditations qu’exigent les augustes fonctions de législateur. La manthe ; mais Ephore mérite the, frère de Minos, dans son si peu de foi, qu’on ne doit premier livre des lois, tome pas s’arrêter à ce qu’il dit. II, pag. 624. Platon parle de Rhadaman