Page:Histoire des premiers temps de la Grèce, Tome 1 (1822).djvu/414

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DE LA GRÈCE. 55I dit sur eux ; comme ils étoient dispersés, et ne s’attendoient point à cette attaque, il en tua un grand nombre, entre autres Thersandre, fils de Polynice (1) ; mais Achille et Ajax étant parvenus à rallier les fuyards, les ramenèrent au combat, et repoussèrent les Mysiens. Télèphe fut même blessé à la cuisse par Achille (2). On convint le lendemain d’une trève pour enterrer les morts. Les Grecs ayant appris que le roi du pays étoit Télèphe, fils d’Hercules ; Tlépolème, son frère, Antiphus et Phi dippus , ses neveux, allèrent le trouver, se firent connoître, et lui dirent quel étoit le but de leur ex pédition. Télèphe fit alors la paix avec les Grecs, et fournit à l’armée les provisions dont elle avoit besoin. Il y a apparence que la perte des Grecs fut (1)Pausanias, ibid. Dictys, de le guérir ; celui-ci ayant Liv. II, ch. 2. - (2) Dictys, Liv. II, ch. 5. Philostrate, ibid., p. 69o ou 9o. Les tragiques avoient imaginé d’après cela , que Télèphe, ne pouvant pas · guérir de sa blessure, con · sulta l’oracle de Delphes, qui lui répondit que ce qui l’avoit blessé le guériroit. Il se rendit alors dans le camp des Grecs pour prier Achille dit qu’il ne connoissoit pas la médecine, Ulysse qui avoit saisi le sens de l’oracle, racla la lance d’Achille, et mit cette raclure sur la plaie de Télèphe, qui fut ainsi guéri. Hygin, fab. 1or , qui a sans doute extrait cela du Télèphe d’Euripides, comme on le voit par les railleries qu’en fait Aristophanes , Acharniens , v. 456 et suiv. ,