Page:Histoire des premiers temps de la Grèce, Tome 1 (1822).djvu/427

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564 - DES PREMIERS TEMPS / doute qu’Hérodote dit que les rois des Ioniens de la race de Codrus étoient Caucons d’origine, Nélée, de qui descendoit Codrus, régnant sur ces Cau cons. Je crois qu’ils étoient un démembrement des Lélèges. Quoique leur nom ait disparu pendant long-temps, on conjecture qu’il est l’origine de ce lui des Tracons, qui habitent encore maintenant · le même pays (1). - - Après avoir repoussé l’armée Troyenne, les Grecs campèrent entre la ville et la mer pour en former le siége ; mais ils ne tardèrent pas à se trouver dans le plus grand embarras par la disette de vi vres, et comme les pays voisins, ainsi que la plu part des îles, appartenoient à des peuples alliés des Troyens, il leur étoit fort difficile de s’en procurer. Homère dit (2) que Cinyras, roi de l’ile de Cypre, ayant appris qu’Agamemnon se disposoit à aller au siége de Troie, rechercha son amitié et lui en voya une cuirasse ; d’autres auteurs ajoutent (3) qu’il avoit promis de lui fournir des vivres, et qu’il ne tint pas parole. Thucydides (4) prétend que pour avoir des subsistances, les Grecs employèrent une partie de leurs troupes à cultiver la Chersonnèse, (1) Voyez les notes de M. (2)Ili., L.XI, v. 2o. Coray sur les histoires di- (3) Homeri Schol., ibid. verses d’Elien, pag. 289- (4) Liv. I, $ 11.